Douleurs cervicales: comment les distinguer afin d’aller mieux?

Femme ayant des douleurs cervicales ©UnSplash

Appelées aussi cervicalgie, il s’agit d’une douleur présente à l’arrière du cou. Elle prend son origine au niveau d’un des éléments constituant le cou: les muscles (torticolis), les tendons,  les ligaments ou les nerfs. La douleur reste localisée dans la région du cou.

Si celle-ci se propage dans l’épaule et/ou le bras, on parlera alors de névralgie cervicobrachiale. Les douleurs cervicales sont fréquentes car la région du cou est sans arrêt sollicitée dans son rôle de maintien de la tête et doit assurer une multitude de mouvements en relation avec le tronc, ne serait-ce que porter le regard vers l’objectif visuel. On distingue aussi la cervicalgie aiguë lorsqu’elle dure moins de 6 mois; au-delà de cette durée, elle devient chronique.

1. La douleur est quotidienne

Cela correspond souvent à un trouble musculo-squelettique (TMS). Néanmoins, le Pr Jean Sibilia, rhumatologue aux hôpitaux universitaires de Strasbourg, prévient qu’«il ne faut pas passer à côté d’un traumatisme (comme le coup du lapin) que l’on a pu négliger sur le moment et qui peut être responsable d’une entorse cervicale, voire d’une petite fracture passée inaperçue, à confirmer par une radio».

Il sera alors nécessaire de procéder au renforcement musculaire du cou avec l’aide d’un kinésithérapeute. Le Pr Sibilia ajoute qu’«en cas de blessure ligamentaire ou osseuse, le repos et l’immobilisation en portant une minerve s’imposent le temps de la guérison».

2. Des difficultés à bouger son cou

Il vous est très difficile de mobiliser la tête sans avoir très mal? C’est probablement un torticolis, dû à une contracture, une mauvaise position en dormant, un geste violent voire même un simple éternuement. Si la douleur peut disparaître dans les trois jours, on peut accélérer le processus. Comment? Le Dr Hélène Gaumerais, médecin du sport, explique que «les propriétés myorelaxantes de la chaleur, via l’application d’un coussin chauffant, par exemple, soulagent la douleur». De plus, «l’intervention d’un kinésithérapeute pour désactiver les points de tension aide aussi».

3. La tête se bloque

Si bouger le cou devient très douloureux à certains moments et moins à d’autres, cela évoque le plus souvent une crise d’arthrose. Le Pr Sibilia indique que «cette pathologie progresse par poussées, quand l’usure gagne les facettes articulaires et les disques vertébraux. Très fréquente après 50 ans, elle survient parfois plus tôt en cas de pratique sportive intensive. À moins qu’il ne s’agisse de spondylarthrite ankylosante, caractérisée par une inflammation chronique intense des articulations et des ligaments du rachis, et qui se manifeste également par des crises aiguës.».

Toutefois, le spécialiste se veut rassurant. Il explique ainsi que le traitement de l’arthrose repose souvent sur la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires lors des accès. Une activité physique douce, qui assure maintien et souplesse, est aussi préconisée. Il ajoutera qu’«en cas de spondylarthrite ankylosante, de nombreux protocoles répondent aux particularités des atteintes de chacun, notamment grâce aux progrès de l’immunothérapie ciblée».

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