Existe-t-il un lien entre le risque de cancers et la consommation d’alcool?

Femme buvant un verre de whisky

Aujourd’hui, on estime que 11% des cancers chez les hommes et 4,5% des cancers chez les femmes seraient attribuables à la consommation d’alcool. C’est la deuxième cause de cancers évitables après le tabac. En 2021, cela représente environ 28 000 cancers attribuables à l’alcool en France, sur les 382 000 nouveaux cas de cancers atteignant les adultes de plus de 30 ans annuellement. Selon l’OMS, l’alcool représente la 2ème cause évitable de mortalité par cancer en France après le tabac.

1. Toutefois, peut-on limiter les risques de cancers dus à l’alcool?

Les études les plus récentes ont montré que tous les alcools se valent. Son impact cancérogène est directement lié à la quantité ingérée et cela que l’on boive un apéritif, de la bière ou du vin. Par conséquent, sachant cela, il est possible d’agir pour se protéger de ses risques en réduisant la quantité ainsi que la fréquence de la consommation d’alcool. Le corps médical recommande donc de ne pas dépasser 10 verres d’alcool par semaine, avec au maximum 2 verres d’alcool par jour et ce pas tous les jours .

Néanmoins, à partir de 65 ans, compte tenu de la moindre tolérance de l’organisme, ces recommandations doivent être adaptées à l’âge du consommateur: pas plus d’un verre par jour avec des jours « sans » dans la semaine et/ou pas plus de 2 verres par occasion. S’il est difficile pour vous de réduire ces quantités, c’est souvent le marqueur d’un risque d’addiction. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à se faire aider par votre médecin.

2. Comment l’alcool interagit avec le risque de développer un cancer?

Avant tout, comme expliqué plus haut, il faut avoir à l’esprit que tous les alcools sont équivalent face à ce risque. Tous les verres classiques servis dans les cafés et les bars contiennent 10g d’alcool pur. Il pourra s’agir d’un verre de vin rouge de 10 cl, de 25cl de bière ou d’un verre de 3cl de whisky. Une fois ingéré, l’alcool va entraîner des réactions chimiques. Si 20% de la dose ingérée vont être éliminés par la transpiration ou les urines, les 80% restants seront métabolisés et transformés par l’organisme, notamment en une molécule chimique et très réactive, l’acétaldéhyde.

Cette dernière agit en modifiant l’ADN des cellules lorsqu’elle entre en contact avec les muqueuses. Elle va empêcher également la réparation de ces cellules endommagées qui vont alors se multiplier de façon anarchique et favoriser ainsi la survenue de lésions cancéreuses. L’alcool cible différents organes: foie, côlon-rectum, voies aérodigestives supérieures (bouche, pharynx, larynx, œsophage) estomac et même le sein. D’ailleurs, il est, chaque année, responsable de quasiment deux fois plus de cancers du sein (8000) que de cancers du foie (4300). Un verre d’alcool par jour suffit à augmenter le risque de cancer du sein de 10%.

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