Selon la revue Prescrire, voici les médicaments à éviter absolument dès maintenant

Médicaments ©Pixabay

La revue Prescrire est une revue médicale indépendante, mensuelle et française, qui traite de l’actualité des maladies, des médicaments et des techniques et technologies médicales. Comme chaque année, la revue spécialisée publie sa liste de médicaments qu’il faut proscrire à cause de leur inefficacité voire de leurs risques pour la santé. Pour l’année 2023, trois s’ajoutent à la liste, en plus du retour d’un médicament qui avait déjà été retiré en 2020.

À travers une analyse des bénéfices-risques, certains médicaments sont ajoutés, d’autres sont retirés. Cette liste évolue aussi en fonction d’autres facteurs, comme l’arrêt de la commercialisation de certains médicaments sur décision de la firme ou d’une autorité de santé, ou le temps d’un réexamen par la revue. Pour l’année 2023, 107 médicaments figurent sur la liste. La rédaction de Prescrire explique que «quatre ont été ajoutés cette année car les effets indésirables auxquels ces médicaments exposent sont disproportionnés par rapport au gain d’efficacité qu’ils apportent».

1. La méthodologie

Une procédure rigoureuse et scientifique est mise pour établie cette liste. Prescrire explique ainsi que «la revue se base sur une analyse rigoureuse des médicaments en question: recherche documentaire méthodique et reproductible, résultats basés sur des critères d’efficacité pertinents pour les patients, hiérarchisation des données selon leur niveau de preuves, comparaison par rapport à un traitement de référence (quand il en existe un), prise en compte des effets indésirables avec leur part d’inconnues et d’incertitudes». Leur objectif est simple: imiter au maximum les risques supplémentaires sur la santé des potentiels consommateurs.

2. Quels sont les médicaments les plus dangereux?

Le langage est quelque peu scientifique mais suffisamment vulgarisé pour être compris de tous. Donc, parmi es nouveaux médicaments inscrits, on retrouve une poudre de graine d’arachide contenant des protéines d’arachide (Palforzia°). Ce médicament est utilisé par voie orale dans la désensibilisation en cas d’allergie à l’arachide. Pourtant, elle augmenterait au contraire «la fréquence des réactions allergiques dans la vie quotidienne des patients», précise la revue qui ajoute aussi le roxadustat (Evrenzo°) dans sa liste. Ce médicament autorisé dans l’anémie liée à une insuffisance rénale chronique, «n’est globalement pas plus efficace que les époétines pour corriger l’anémie, alors qu’il semble augmenter la mortalité chez certains patients et que son profil d’effets indésirables est plus chargé».

Le dernier venu sur la liste est un des plus connus dans les remèdes de grands-mères. Il s’agit de la teinture d’opium (Dropizal°): «une soupe de divers constituants du pavot (Papaver somniferum L.) autorisée dans les diarrhées sévères, car il n’apporte pas d’avantage clinique par rapport au lopéramide (Imodium° ou autre), un opioïde commercialisé seul dans cette situation».

Source: Les médicaments à écarter, bilan 2023, Revue Prescrire

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