En soi, l’annonce du ministre de l’Économie et des Finances n’amène rien de nouveau mais il souhaite réintroduire les prêts immobiliers à taux bonifié afin de faciliter l’accession à la propriété en France. Dans une interview accordée au Parisien, Bruno Le Maire a déclaré vouloir réintroduire ce type de prêt qui resterait une charge lourde pour l’État. De plus, il n’y a pas de précision sur les éventuels bénéficiaires. Le principe du prêt à taux bonifié est de créer des «conditions de financement de crédit plus attractives que celles du marché».
1. Quel est le principe de cet outil financier?
Il s’agit donc, comme l’explique le ministre de l’Économie, d’offrir des «conditions de financement de crédit plus attractives que celles du marché». Le dispositif n’est pas une nouveauté, il a été imaginé dans les années 70. Aujourd’hui, des administrations et des collectivités locales l’ont déjà mis en place pour financer un projet immobilier ou des travaux à taux réduit. On peut citer, par exemple, le prêt Action Logement, le prêt à taux zéro ou encore le prêt à l’accession social qui sont des prêts à taux bonifié. C’est à dire qu’une partie et prise en charge par le domaine public.
2. Le secteur du logement est en crise: est-ce la bonne solution?
Devant les taux d’intérêt qui ne cessent d’augmenter et les conditions pour souscrire un emprunt étant de plus en plus dures, notamment par de nouvelles lois mises en place par le gouvernement actuel, les acquéreurs potentiels sont très souvent éconduits par leur banque. Par conséquent, afin de diminuer ce taux pour les ménages, mais pas pour l’organisme prêteur, Bruno Le Maire suggère la mise en place d’un taux bonifié. Par exemple, «quand les taux sont à 4%, ne faut-il pas réfléchir à un taux plus accessible pour les ménages?». C’est à dire que l’acheteur aurait un taux de 2% et que l’État prendrait à sa charge les 2% restants.
3. Pas de détails communiqués pour l’instant
Le ministre de l’Économie n’a pas donné plus de détails notamment sur les bénéficiaires. Il a simplement ajouté que «nous devons étudier cette possibilité avec le ministre du Logement et les députés». Si cela aboutit, le dispositif verrait le jour en 2025. Toutefois, pour les experts, cela ne résoudra que partiellement le problème car cela signifierait que le reste à charge serait payé avec nos impôts.