L’aspirine, aussi appelée acide acétylsalicylique, fait partie des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Elle permet de diminuer l’inflammation, la douleur et la fièvre. Très présente dans nos armoires à pharmacie, les professionnels de santé la recommande pour lutter contre les douleurs d’intensité légère à modérée, comme les maux de tête, les douleurs de dents, l’arthrose et autres rhumatismes. En association avec la codéine ou la caféine, l’aspirine est aussi efficace sur les douleurs modérées à sévères. Pourtant, des chercheurs australiens ont réussi à prouver que la prise régulière d’aspirine, même à faible dose, favoriserait la carence en fer et l’anémie, surtout chez les seniors.
1. Même si vous êtes en très bonne santé, elle accentue l’anémie
Des symptômes comme la fatigue voire une certaine pâleur de la peau peuvent être ressentis. Si l’on en prend quotidiennement, l’anémie provoquée est appelée ferriprive. C’est à dire qu’elle provoque un manque de fer dans l’organisme. Par conséquent, l’hémoglobine, la protéine liée à l’oxygène, baisse alors dans le sang. Ce qui va entraîner la diminution de son apport d’oxygène.
2. Une réelle étude scientifique
Il est de plus en plus rare de constater les éléments d’une étude scientifique. Deux éléments sont essentiels: le panel et la durée des recherches. Vous lirez souvent des études d’observation mais plus rarement des validations scientifiques. Ici, l’étude s’est déroulée sur plus de trois ans et sur 20.000 patients âgés de 70 ans ou plus. Ces groupes vivaient soit aux États-Unis soit en Australie. Les doses utilisés ont été très faible. Ainsi, un groupe a reçu 100mg d’aspirine par jour quand l’autre ne recevait qu’un placebo.
3. Des résultats sans équivoques
En effet, on peut lire dans le rapport d’étude que ceux qui ont consommé l’aspirine présentent un risque plus élevé de près de 25% (23,5% pour être précis) de souffrir d’une anémie et de voir leur taux de ferritine baisser de 11,5%.
4. Quand peut-on utiliser de l’aspirine sans danger?
En aucun cas, il ne faut en prendre sur une longue période. Encore moins de manière quotidienne et sans surveillance médicale appropriée. Généralement, elle est utilisée lorsqu’on a de la fièvre, des douleurs, des courbatures ou des maux de tête. On peut lui préférer le paracétamol ou, dans certains cas de douleurs musculaires par exemple, de l’ibuprofène à faible dose. Comme tous ces médicaments sont en vente libre et ne permettent aucune surveillance des médecins, ceux-ci préfèrent recommander la prise de paracétamol en respectant scrupuleusement les doses prescrites. En cas de douleurs prolongées, il faudra consulter sans attendre.