Quand on achète un produit, on pense tout savoir sur celui-ci grâce aux différentes informations fournis par le fabriquant. On pense alors à la liste des ingrédients et aux informations nutritionnelles. Toutefois, des associations de consommateurs alertent sur la présence d’additifs cachés aux yeux des consommateurs alors que la loi encadre strictement leur utilisation et l’obligation d’information qui incombe aux fabricants.
1. La dangerosité des additifs dans les produits alimentaires
Depuis longtemps maintenant, les alertes sur les effets nocifs de certains additifs sur notre santé sont bien connus. Quand les pouvoirs publics agissent, certains produits, comme le dioxyde de titane, ont été interdits, tandis que d’autres, comme les nitrites que l’on retrouve en quantité massive dans la charcuterie par exemple, ont été classés «cancérogènes probables» par l’Organisation Mondiale de la Santé. Par conséquent, se référer aux étiquettes est donc une bonne manière de les éviter mais est-ce vrai pour tous les additifs?
Malheureusement, non, car il reste des molécules qui ne sont pas inscrites sur l’étiquette et donc quasiment impossibles à éviter. On parle alors d’auxiliaires technologiques, d’additifs de transfert ou encore de colorants introduits via l’alimentation animale. C’est la raison pour laquelle de nombreuses molécules peuvent ainsi se retrouver, sans que nous le sachions, dans notre assiette.
2. Comment les industriels arrivent à contourner la loi sur l’obligation d’information?
Si nos prenons l’exemple des auxiliaires technologiques, ils sont censés jouer leur rôle uniquement lors des étapes de fabrication et donc n’être éventuellement présents que de manière involontaire dans le produit fini. C’est le cas du E900 qui est ajouté afin de prévenir la formation de mousse lors de la concentration des jus en usine.
Un autre cas peut concerner la chaîne de fabrication. Ainsi, si un producteur de fruits secs ajoute des conservateurs à ses abricots et qu’un fabricant de barres de céréales les lui achète, ce dernier n’est pas forcément tenu de les énumérer sur l’emballage. C’est très souvent le cas des produits transformés.
3. Qu’en est-il des produits non-transformés?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette catégorie d’aliments est aussi concernée. C’est très connu pour les œufs ou le beurre mais c’est aussi le cas pour le saumon, la truite, ou encore les crevettes. En effet, de nombreuses denrées brutes d’origine animale peuvent intégrer des colorants. Or, là encore, impossible d’en détecter la trace sur les étiquettes, car ils sont ajoutés indirectement via la nourriture des animaux.