Depuis quelques années, les consommateurs voient ces deux labels sur de plus en plus de produits. Pourtant, ils sont bien différents mais sont souvent confondus. En effet, ils ne répondent pas au même cahier des charges. Néanmoins, ils ont bien un point commun: ils garantissent l’origine du produit. Il est à noter que ces labels ne peuvent pas être utilisés n’importe comment par les industriels. Ces deux signes sont gérés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), établissement public placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture. Ainsi, nous verrons ici ce qui différencie la mention AOP, d’Appellation d’origine protégée, et IGP, d’Indication géographique protégée, qui ont chacune un cahier des charges spécifiques à respecter.
1. Quelle est la différence majeure entre ces deux labels?
Tout d’abord, l’appellation d’origine contrôlée (AOC) est un signe de qualité français. Il ne faut donc pas la confondre avec l’appellation d’origine protégée (AOP) qui est son équivalent à l’échelle de l’Union européenne. Les produits concernés ne portent que le logo AOP, à l’exception des vins, autorisés à conserver le label français AOC. L’IGP, l’indication géographique protégée, est un signe officiel européen qui porte sur un produit agricole brut ou transformé. Il fait partie des signes d’origine, comme l’AOP. Cependant, le lien avec le terroir est moins fort.
2. L’importance de la notion de «terroir»
La notion de terroir est prépondérante dans l’attribution des labels AOC et AOP. Ils désignent des produits bruts dont toutes les étapes de fabrication, de production et de transformation. Elles sont concentrées dans la même zone géographique de l’appellation et conçues selon un savoir-faire collectif reconnu. Les ingrédients du produit sont originaires d’un même lieu géographique et le produit a été transformé au même endroit.
3. Peu de produits sont concernés par ces appellations
En France, on dénombre près de 500 produits référencés comme AOP. Par exemple, on retrouve notamment le camembert de Normandie, le Roquefort, la châtaigne d’Ardèche, la noix de Grenoble, la lentille verte du Puy, l’olive de Nîmes. Pour chaque signe, il y a des garanties apportées. L’IGP diffère de l’AOP principalement sur un point: seule l’une des trois étapes, c’est à dire production, élaboration ou transformation doit être réalisées sur une aire géographique donnée. C’est souvent la transformation qui a eu lieu dans une zone géographique précise. L’IGP consacre donc plus un savoir-faire. Pour cette mention, on ne compte qu’une centaine de produits agroalimentaires comme le pruneau d’Agen, le jambon de Bayonne, la farine de blé noir bretonne, la moutarde de Bourgogne ou la tomme de Savoie qui sont protégés par ce label.