Crédit immobilier: emprunter après 50 ans, c’est possible

couple de seniors devant ordinateur portable

En dépit des réformes qui se succèdent concernant l’accès au crédit, celui-ci reste accessible aux plus de 50 ans. Dans cet article, la rédaction va tenter de vous présenter les différentes démarches à effectuer. Elles restent difficiles mais pas impossible à surmonter.

1. Une assurance emprunteur plus chère

Comme vous le savez, pour garantir le remboursement du prêt en cas de décès, invalidité ou incapacité de travail, vous devez souscrire une assurance emprunteur. Les banques l’exigent. La prime d’assurance est calculée selon votre âge et votre état de santé est déterminé grâce à un questionnaire et des examens médicaux (plus ou moins importants suivant le montant emprunté). Elle est donc plus élevée pour les emprunteurs les plus âgés, avec des surprimes en cas de problèmes de santé. Elle est parfois refusée, et donc le crédit avec elle, si l’assureur juge l’état de santé trop préoccupant. Toutefois, si vous êtes à la retraite ou y serez bientôt, la banque peut accepter que vous ne souscriviez qu’une assurance en cas de décès et non en cas d’invalidité ou d’incapacité de travail. La prime peut être alors un peu moins onéreuse.

2. L’âge est moins problématique qu’il y a 10 ans

La raison est simple: les seniors, avec des revenus stables et peu de charges de famille, sont des emprunteurs rassurants pour les banques. Celles-ci se montrent donc conciliantes: un crédit immobilier peut durer jusqu’à leurs 75 ans voire 80 ans. Maël Bernier, porte-parole du courtier en crédit Meilleurtaux.com explique que «les banques appliquent aux seniors des taux d’intérêt en général légèrement supérieurs à ceux des jeunes, une cible d’avenir qu’elles se disputent». Pour estimer votre capacité de remboursement, si vous approchez de la retraite, les banques regardent vos revenus d’activité, mais aussi le niveau de votre future pension. Les prêts « à paliers » sont bien adaptés aux futurs retraités. Ces crédits prévoient une baisse de la mensualité à l’âge auquel vous pensez cesser votre activité afin de tenir compte de la chute probable de revenus.

3. Une hausse des taux d’intérêt

Elle touche toutes les couches de la population. C’est aussi une raison supplémentaire pour les banques de refuser des prêts. En effet, elles ne peuvent pas répercuter comme elles le voudraient la très forte hausse des taux d’intérêt sur les marchés financiers. Elles financent ces crédits à perte, et ne souhaitent donc pas les accorder. Le problème sera le taux d’usure fixée par la Banque de France à 3% depuis le 1er octobre. Cela signifie que le TAEG (taux annuel effectif global) d’un crédit immobilier doit être inférieur à ce taux pour pouvoir être accordé. Comme les seniors paient leur assurance plus cher, leur TAEG est presque toujours supérieur au taux de l’usure.

4. Quelles solutions alors?

Par conséquent, vous devez essayer d’obtenir le meilleur taux possible pour tenter de maintenir le TAEG de votre crédit en dessous du taux de l’usure. Pour cela, il faut montrer à la banque que vous serez un client intéressant, par exemple, en proposant de rapatrier chez elle l’épargne détenue ailleurs. L’idéal est de réduire au maximum le coût de l’assurance emprunteur, en faisant jouer la concurrence entre plusieurs assureurs et en vous limitant à la garantie décès. Parfois, la seule issue est de se passer d’assurance emprunteur. Mais en cas de décès, vos héritiers seront contraints de rembourser à votre place. Et la banque exige alors d’autres garanties, comme un contrat d’assurance-vie, d’un montant au moins équivalent au crédit demandé.

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