Ceux qui voulaient acheter un bien immobilier étaient confrontés à une hausse conséquente des taux d’intérêt depuis août 2022. À ce titre, les Français ont découvert un terme technique qui est le taux d’usure. Il s’agit du taux maximum auquel les banques sont autorisées à prêter de l’argent dans le cadre d’un crédit immobilier. En période classique, celui-ci est calculé tous les trois mois par la Banque de France. Néanmoins, afin de permettre aux établissements bancaires d’augmenter leurs taux de manière plus régulière et de financer plus de crédits, une autre option a été choisie par le gouvernement.
1. La mensualisation du taux d’usure
On se souvient, qu’à titre exceptionnel, l’exécutif avait décidé d’actualiser ce taux tous les mois jusqu’à cet été. Toutefois, Élisabeth Borne, lors de son discours présentant son plan afin de lutter contre la crise du marché immobilier, a annoncé que cette mesure allait être prolongée jusqu’en 2024. Ce dispositif doit permettre aux acquéreurs d’obtenir plus facilement un crédit auprès de leur banque.
2. Une prolongation inespérée
Lundi 5 juin, la Première ministre a annoncé la mensualisation du taux d’usure jusqu’en 2024. Nous rappelons que ce taux s’applique aussi bien aux prêts immobiliers, qu’aux crédits à la consommation, aux découverts en compte ou aux crédits renouvelable, etc. Ce calcul, mis en place en février 2023, aurait dû prendre fin au 1er juillet 2023. Toutefois, devant la crise du logement, il a été décidé qu’il soit prolongé, au minimum, jusqu’au 1er janvier 2024.
3. Un assouplissement des règles d’accès au crédit
Deux autres annonces de la cheffe du gouvernement lundi dernier ont concerné les taux d’endettement et l’allongement de la durée des prêts. Actuellement, le taux maximum d’endettement pour les ménages s’élève à 35%, ce qui exclut de facto bon nombre de foyers de la possibilité d’emprunter. Le calcul du reste à vivre répond à un pourcentage qui ne correspond souvent pas à la réalité des besoins du ménage. L’exécutif en a conscience et se dirige vers un assouplissement de cette règle. Celle-ci s’accompagnerait aussi d’un allongement de la durée maximale des prêts qui est de 25 ans aujourd’hui.