Depuis quelques années maintenant, vous êtes de plus en plus nombreux à vous lancer dans les travaux chez vous. Par soucis d’économie ou parce que vous avez tout simplement envie de réaliser ces changements vous-mêmes, vous avez décidé d’entreprendre un chantier dans votre maison. Qu’il soit plus ou moins important, il y a néanmoins quelques règles de sécurité à connaître et des produits à privilégier. Ici, nous allons traiter aussi bien de votre santé que de votre sécurité.
1. Comme dans l’alimentation, il y a des labels à connaître
Depuis 2013, les produits de construction et de décoration (cloisons, faux plafonds, revêtements de sol, isolants, portes et fenêtres, vernis, peintures, colles, adhésifs, etc) vendus en France doivent posséder une étiquette avec un pictogramme accompagné d’une lettre pour le niveau d’émissions allant de la lettre A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions). Cependant, le Dr Pierre Souvet, cardiologue et président de l’association Santé Environnement France (ASEF) explique que«cet étiquetage est auto-déclaratif par les entreprises qui procèdent au contrôle de leurs propres produits. Il est préconisé d’y associer des labels complémentaires comme l’Ecolabel européen ou NF environnement».
2. Bien choisir ses revêtements
Afin de limiter la pollution de l’air intérieur, certains matériaux sont plus conseillés que d’autres. Par exemple, pour le revêtement de sol, selon l’ASEF, le carrelage reste le bon élève pour notre santé. Le parquet en bois massif non traité, les sols en pierre naturelle ou le linoléum naturel en matières végétales (jute…) sont également de bonnes alternatives. Concernant le revêtement mural, là aussi, le carrelage est idéal notamment dans les pièces humides. Il faut savoir que le papier peint, les papiers à base de fibre de cellulose et les colles écologiques à base d’amidon sont les moins polluants. Pour la peinture, les peintures en phase aqueuse (à l’eau) sont à privilégier.
3. Toujours bien aérer son intérieur
Selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, nous passons 85% de notre temps dans des endroits clos dont l’air peut s’avérer jusqu’à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Le Dr Souvet explique ainsi que «sans une aération suffisante, à raison d’au moins 10 min deux fois par jour, été comme hiver, les polluants s’accumulent occasionnant des effets sur notre santé: irritations des voies respiratoires, asthme, allergies, maux de tête, fatigue, nausées, vertiges… à court terme et jusqu’aux cancers sur une exposition importante à long terme. En cas de travaux ou lors de montage de meubles neufs, les temps d’aération doivent être augmentés pendant et dans les semaines qui suivent».
4. Ne pas sous-estimer les protections
En France, près de 300 000 personnes arrivent aux urgences à la suite d’un accident de bricolage et/ou de jardinage. Ainsi, pour bien protéger ses voies respiratoires, les masques conçus pour filtrer les particules et les poussières sont recommandés. Pour les yeux, les lunettes de sécurité assurent une protection latérale contre les risques mécaniques, les projections de liquides, gaz et particules de poussières. Si vos travaux sont bruyants et dépassent les 85 décibels, le mieux est un casque antibruit ou des bouchons d’oreille. Enfin, pour protéger vos mains, portez des gants épais résistants aux produits chimiques et à la chaleur. Et pour les pieds, mieux vaut porter des chaussures de sécurité renforcées.