Vous en avez peut-être entendu parlé sans vraiment vous être penché sur la question. Il s’agit ici du Livret d’Épargne Populaire (LEP). La Banque de France dit le soutenir fortement car «c’est un vrai produit d’épargne populaire». François Villeroy de Galhau, son gouverneur, est très fier d’exposer le rapport annuel de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution le 31 mai dernier. En effet, ce sont près de 300.000 livrets qui ont été ouverts chaque mois au sein des établissements financiers en novembre et mars derniers. Cela porte ainsi le nombre de bénéficiaires de 8,6 à 9,2 millions. Si ce livret, créé en 1982, a longtemps été ignorés des épargnants, il bénéficie désormais d’un rendement important lié au taux de l’inflation. Néanmoins, il pourrait être souscrit par 18 millions de personnes au total. Le gouverneur de la Banque de France incite donc les banques à leurs efforts de communication.
1. Quels sont les conditions pour pouvoir ouvrir un LEP?
Les conditions de ressources sont déterminantes. Ainsi, le revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 21393€ pour un ou une célibataire et 32818€ pour un couple. En Outre-mer, les plafonds sont un peu plus élevés. Il est à noter qu’il n’est pas possible d’ouvrir plusieurs LEP, y compris dans différentes banques. Afin d’éviter toute malversation, l’établissement gestionnaire du livret interrogera directement l’administration fiscale afin de savoir si les conditions d’éligibilité sont remplies par le titulaire du compte ou par la personne qui en demande l’ouverture.
2. Quel est le plafond de ce livret?
À un taux aussi élevé, on pouvait se douter que le plafond serait limité. Ici, celui du LEP est de 7700€, hors intérêts capitalisés et le versement initial est de 30 €. Les intérêts son calculé le 1er et le 16 de chaque mois, puis ajoutés au capital le 31 décembre. Comme pour le Livret A, le capital est disponible ainsi que les retraits et les versements qui sont possibles sans contrainte de périodicité.
3. Le LEP comporte-t-il des risques?
Non! Le niveau de performance est assuré et sans risque puisqu’il s’agit d’une des formules d’épargne réglementée garantie par l’État. Étant aligné sur l’inflation, son taux de 6,1% pourrait redescendre légèrement en août prochain en se basant sur le coût de la vie. Son taux sera effectivement égal à la moyenne de l’inflation observée entre les mois de janvier et juin 2023. Si celle-ci a été de 6,1% en janvier et de 6,4% en février, elle est redescendue depuis à 5,1% au mois de mai. Le recul du taux dépendra en partie de la hausse des prix constatée aussi en juin.