La pénurie de médicaments inquiète grandement le gouvernement. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité du médicament, l’ANSM, a publié une liste exhaustive de médicaments à sécuriser à travers son plan hivernal 2023/2024. Il s’agit de protéger les approvisionnements et d’adopter certains gestes afin d’éviter les pénuries comme durant l’hiver dernier. En effet, nous sommes confrontés désormais à des épisodes de multiples épidémies sur une même période. De plus, les pharmacies sont rapidement à court de traitements classiques. Si la campagne de vaccination contre le Covid et la grippe a commencé plus tôt que prévu, nous verrons ici quels sont les différents axes décidés par l’ANSM pour pallier à la pénurie de médicaments.
1. Ne pas se constituer de stocks trop importants
En effet, s’il vaut mieux prévenir que guérir, il faut le faire raisonnablement. Ainsi, il est demandé aux patients de ne pas dévaliser les pharmacies en prévision d’une maladie potentielle. Cette attitude est contre-productive et, justement, contribue à créer des pénuries.
2. Mieux suivre les patients atteints de certaines pathologies
Il s’agit pour l’ANSM de mieux utiliser l’outil statistique. Il est donc question désormais de suivre en temps réel ces patients grâce aux données épidémiologiques de Santé publique France: suivi du nombre de consultations médicales, du nombre de passage aux urgences ainsi que du nombre d’hospitalisations.
3. Mettre en place des procédures exceptionnelles en cas d’urgence
Il s’agit surtout de permettre aux officines de préparer directement les médicaments en tension. De plus, l’ANSM pourra importer des médicaments initialement destinés à d’autres marchés. Enfin, elle pourra solliciter les stocks de sécurité des laboratoires pharmaceutiques destinés à la France.
4. Vers un meilleur suivi des stocks et des filières d’approvisionnement
Il s’agit essentiellement des antibiotiques, du paracétamol, des corticoïdes et des médicaments contre l’asthme. Les données d’approvisionnement et les pénuries sont désormais disponibles et mises à jour chaque semaine.
5. Ne pas jeter les médicaments non-utilisés
Si vous avez eu un traitement et qu’il vous reste un certain nombre de médicaments, ne les jetez pas. Conservez-les jusqu’à la date limite de consommation puis rapportez-les en pharmacies. Ainsi, si vous devez faire face à la même maladie, vous n’aurez peut-être pas besoin de racheter tout ou partie du traitement donné par votre médecin.
Source: l’Agence nationale de sécurité du médicament