En ces temps plus qu’incertains, nous sommes plus voués à épargner qu’à consommer. De plus, nous ne savons pas quand cette crise multifactorielle prendra fin. Par conséquent, on regardera aussi bien du côté des placements classiques qui laissent l’épargne disponible comme les placements à moyen et long termes.
Selon le baromètre l’épargne 2022 Ifop/Altaprofits, 42% des français mettent de l’argent de côté chaque mois. Les supports privilégiés sont essentiellement le livret A, le LLDS ou le PEL.
1. Savoir de quoi on parle!
– Le Livret A est une épargne sécurisée, autrement dit, on est sûr de récupérer sa mise et les intérêts sont garantis par l’État. Il n’y a pas de condition pour l’ouvrir, même les enfants peuvent en avoir un, mais son taux de rémunération est faible (2 %). On peut piocher et mettre dedans à tout moment, dans la limite d’un dépôt de 22950 €.
– Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) est un produit d’épargne qui permet d’attribuer tout ou partie de ses intérêts (2 %) à des associations. Il est réservé aux contribuables (donc pas les enfants) dans la limite d’un dépôt de 12 000 €. Ce livret n’est pas garanti par l’État mais par l’établissement bancaire lui-même. Et, comme pour le livret A ou le LEP, il n’y a pas de fiscalité.
– Le livret d’épargne populaire (LEP) est réservé aux petits revenus (maximum 20 097€ par an). Il est aussi pratique et sécurisé que le livret A et son taux de rémunération a été relevé à 4,6 % au 1er octobre. En revanche, son plafond de dépôt est à 7700€.
– Le Plan d’épargne logement (PEL) est à la fois un produit d’épargne et de prêt: il permet de s’endetter sur la base d’un taux connu à l’avance et fixé par l’État. On doit le garder au moins 4 ans avec un versement mensuel minimum de 45 €. Les nouveaux PEL sont fiscalisés.
– L’assurance vie est ce que l’on appelle une «enveloppe fiscale». En y souscrivant, on peut, au bout de huit ans temps et dans certaines limites, retirer son épargne sans payer d’impôt sur le revenu. On peut aussi en faire bénéficier ses proches, avec ou sans lien familial, sans avoir à payer de frais de succession, dans la limite de 152500 € par bénéficiaire.
– Le Plan d’épargne en action (PEA) est un autre type d’enveloppe fiscale, qui permet d’investir directement dans des actions ou des fonds, et de bénéficier d’une fiscalité allégée.
2. Faire fructifier ses économies
– On diversifie son portefeuille. Ainsi, on commencera à se constituer une épargne de précaution, de l’ordre de 3 à 6 mois de salaire, sur un livret A ou un PEL. Ensuite, on peut constituer une autre épargne, qui rapporte plus, avec une somme d’argent dont on n’aura pas besoin dans les 10 ans à venir. De cette façon, si les investissements boursiers chutent par exemple, ils auront le temps de remonter.
– Nous n’avons pas tous le temps de boursicoter. On ira donc vers une solution patrimoniale plus simple. Il y a deux grandes enveloppes dans lesquelles investir: le plan d’épargne en action (PEA) et l’assurance vie. Chacune a ses spécificités fiscales. Mais si vous n’avez pas envie de gérer vous-même ces produits, l’assurance vie est le plus simple. Vous pouvez opter pour une gestion déléguée et ne vous occuper de rien. Il conviendra de surveiller les frais de gestion de ces produits financiers. Il faut compter selon les établissements entre 0,2% et 1%, rarement plus.
– Il faut parfois prendre des risques. Les placements qui rapportent plus qu’un livret A ou un LDDS sont des placements boursiers qui comportent nécessairement une part de risque. Ça ne veut pas dire qu’il faut accepter l’idée de tout perdre quand on investit son argent de cette façon mais il faut savoir que les fluctuations existent. En cas de baisse des marchés, il faudra être capable d’attendre que cela remonte sans que cela impacte notre quotidien. Si vous êtes plutôt anxieux, mieux vaut rester sur des placements classiques; votre santé mentale passe avant tout.