Dimanche dernier, lors de son entretien télévisé sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron a annoncé que la prime carburant allait être renouvelée. Même si cette mesure a été très contestée par une grande partie de la classe politique tant son coup est élevé pour l’État et faible pour les bénéficiaires, le chef de l’État a précisé les contours de ce dispositif. Dans cet article, nous verrons qui pourra demander cette nouvelle aide, son montant et à partir de quand vous pourrez la toucher.
1. Qui sont les Français pouvant faire la demande de la prime carburant?
Le président de la République a précisé que les conditions d’obtention de cette «prime 2024» seront assez «semblables à celle du début de l’année». Par conséquent, cette aide ne concernera que les plus modestes. Il s’agit de ceux dont le revenu fiscal annuel de référence par part est inférieur à 14.700 euros, ce qui correspond environ à moins de 1314 euros net par mois pour une personne seule, 3285 euros net par mois pour un couple avec un enfant ou encore 5255 euros net par mois pour un couple avec trois enfants.
De plus, la prime ne sera accessible qu’à ceux qui utilisent leur véhicule pour aller travailler. L’aide sera versée par voiture et non plus par foyer. Ainsi, si vous avez deux voitures, vous toucherez deux fois le montant de la prime par an. Il n’y aura qu’un seul versement en début d’année. En effet, cette nouvelle aide doit être intégrée au projet de loi de finances 2024 puis votée au Parlement.
2. Quel est le montant qui sera versé aux bénéficiaires?
Emmanuel Macron a précisé, lors de cette interview: «Je vais demander au gouvernement de continuer à accompagner les Français qui travaillent et qui ont besoin de rouler. C’est un mécanisme qui sera limité aux travailleurs les plus modestes et qui sera au maximum de 100€ par voiture et par an». Il a ajouté que «c’est très limité mais beaucoup plus pertinent» selon lui. Ainsi, pour le chef de l’État, «on n’aide pas les ménages qui n’en ont pas besoin et on n’aide pas les déplacements de confort».
3. Pas de projet de loi sur la revente du carburant à perte
Après les annonces d’Élisabeth Borne puis de Bruno Le Maire, expliquant qu’une loi serait votée pour autoriser les distributeurs à revendre à perte, sans aucune aide de l’État qui maintient sa très forte fiscalité sur les produits pétroliers, les revendeurs ont fait savoir qu’ils refusaient tout net cette proposition du gouvernement. Le président a donc ainsi enterrer définitivement cette idée en annonçant qu’il n’y aurait aucun projet de loi portant sur la revente à perte des carburants.