On en entend beaucoup parler depuis peu sans vraiment savoir de quoi il s’agit. S’il y a les vins traditionnels, on connaît aussi les vins bio: un raison cultivé sans engrais ni chimie, des vins reconnaissables à leur logo (feuille verte) et leur label (AB, Ecocert, etc.). Toutefois, parmi les bio, il y a ceux cultivés en biodynamie: c’est à dire selon les calendriers lunaire et solaire, labels Demeter ou Biodyvin, et ceux dits naturels ou nature, sans certification. C’est votre caviste qui vous indiquera ces derniers. Pour faire court, les vignes sont travaillées de la manière la plus simple qui soit: aucun intrant, même végétal, vendange à la main et levures indigènes (présentes dans le raisin) pour la fermentation.
Quelles particularités peut-on noter dans un vin nature?
Non standardisé, le vin naturel réserve se reconnaît souvent grâce à ses arômes fruités et très expressifs. Parfois étonnant aussi, au nez comme en bouche, ceux qui le goutent pour la première fois évoquent une proximité avec le cidre, favorisée par son aspect perlant. C’est au fil des dégustations que l’on apprend à l’apprécier. Toutefois, le vin naturel est plus fragile et plus instable qu’un vin conventionnel, il supporte mal le transport.
Un vin très pauvre en sulfites
De quoi s’agit-il? Par définition, les sulfites sont des corps composés (soufre et oxygène), antibactériens et antioxydants, qui servent à stabiliser le vin. Ils sont parfois utilisés dès la fin de la vendange mais aussi en cours de vinification ou à la mise en bouteille. On constate que c’est dans les vins naturels que la teneur en soufre est la plus basse: 30 mg/l maximum pour le vin rouge, contre 100 mg/l pour le bio et 150 mg/l en traditionnel. L’excès de sulfites provoque une modification du goût du vin. Pour les vins qui en contiennent le plus, on a noté que les buveurs pouvaient avoir de fréquents maux de tête.
Un autre nouvel arrivé: le vin orange
Il est trop tôt pour dire si c’est une vraie découverte ou juste un phénomène de mode. Les mêmes questions s’étaient posées quand le rosé s’était invité sur les grandes tables. Toutefois, le vin orange existe depuis 4000 ans. C’est un vin blanc vinifié comme un rouge (avec peaux et pépins de raisin) et mis à macérer, d’où sa couleur orange. Il développe donc des tanins aromatiques et se révèle plein de fraîcheur, sans trop d’acidité.