Les compléments alimentaires peuvent prendre de très nombreuses formes. Ils vont des simples vitamines aux produits remplis de promesses souvent liées au domaine médical. Depuis quelques années, les offres sont devenues innombrables et paraissent bien être hors de contrôle. Il est donc devenu difficile pour le consommateur de se retrouver dans cette jungle de produits qui annoncent souvent monts et merveilles sans justification scientifique. Nous vous donnons ici nos conseils à suivre pour savoir si vous pouvez vous fier aux mentions indiquées sur les emballages.
1. Les allégations nutritionnelles ou de santé
Vous pouvez voir ce type de message, de symbole ou de publicité sur de nombreux produits. On peut y lire: «Riche en magnésium», «Vous aide à lutter contre les maladies de l’hiver», «Des cheveux beaux et brillants», etc. Par exemple, si vous voyez «Riche en vitamine C», il s’agit d’une allégation nutritionnelle. Elle permet d’indiquer qu’une denrée alimentaire contient tel ou tel nutriment. Quant aux allégations de santé, elles peuvent mettre en relation le composant d’une denrée alimentaire et la santé. C’est le cas quand vous voyez par exemple «la vitamine B est nécessaire à une croissance et un développement osseux normaux des enfants».
2. Des anomalies relevées par la DGCCRF
Il est à noter que les allégations font l’objet d’une évaluation scientifique centralisée au niveau de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA), puis d’une décision d’autorisation ou de refus qui se concrétise par la publication d’un règlement. Seules les allégations autorisées par le biais de cette procédure peuvent être utilisées par les opérateurs du secteur agroalimentaire. C’est ce qu’on appelle le principe des listes positives. Néanmoins, une enquête de 2020 de la DGCCRF a révélé un taux d’anomalies de 76% sur les 95 opérateurs contrôlés.
3. Des anomalies de tous types
Ainsi, la DGCCRF relève qu’on trouve des allégations de santé non autorisées comme, par exemple «L’ananas est un actif minceur naturel». On trouve aussi des allégations nutritionnelles non conformes. Effectivement, en lisant l’étude, on voit que les enquêteurs ont révélé l’absence de mentions obligatoires prévues par le règlement européen et par d’autres textes réglementaires. Enfin, une autre anomalie concerne la présence d’au moins une allégation thérapeutique pour la moitié des opérateurs contrôlés alors qu’elles sont interdites.
4. Le risque pour la santé
Il faut savoir qu’une allégation de santé peut revendiquer la diminution d’un facteur de risque ou celle d’un risque de maladie mais elle ne peut pas comporter de mention thérapeutique indiquant que tel nutriment prévient une pathologie ou, encore moins, la guérit. Par conséquent, si vous voyez sur un emballage ou sur une publicité des mentions telles que «Réduit les risques de cancer» ou encore «L’huile essentielle de menthe poivrée réduit le risque des maladies cardiovasculaires», surtout n’achetez rien. Vous prendriez un grand risque pour votre santé.
5. Acheter des compléments alimentaires ou pas?
Si vous êtes tenté d’en prendre, accordez vous le temps de bien lire la composition et de vous renseigner auprès de votre médecin. Si vous avez une alimentation correcte, vous n’avez besoin de rien qui soit vendu dans le commerce. Seul votre médecin peut vous prescrire des compléments s’il détecte des carences dans vos analyses.