La maladie de Crohn est l’un des deux types de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) avec la rectocolite hémorragique. Décrite en 1932 par le chirurgien américain Burrill B. Crohn, cette pathologie est susceptible d’affecter l’ensemble du tube digestif même si l’iléon et le côlon sont les plus souvent touchés.
En France, elle concerne 1 personne sur 1 000. Évoluant sous forme de poussées d’intensité variable et dont la fréquence reste indéterminée, la maladie se caractérise par l’inflammation de la muqueuse intestinale qui, à terme, peut engendrer des ulcérations, des lésions, des fistules ou encore des sténoses (rétrécissement du tube).
1. Les symptômes à surveiller
En plus des troubles digestifs comme les spasmes, les douleurs abdominales, la diarrhée ou la nausée, la maladie de Crohn peut se manifester par des signes extradigestifs tels que les rhumatismes articulaires, les atteintes dermatologiques voire même des troubles oculaires. Ce type d’association est assez symptomatique dans le cadre des MICI. Mais d’autres éléments constituent des signaux d’alerte.
On surveillera notamment les d’antécédents familiaux. Effectivement, la présence d’un proche atteint par ce type de pathologie digestive représente un motif d’attention supplémentaire. De plus, le caractère cyclique et récidivant des symptômes digestifs doit interpeller. L’âge est aussi un indice à prendre en compte puisque le pic d’incidence des MICI se situe entre 17 et 35 ans même si la maladie de Crohn peut également toucher, plus rarement, les enfants et les personnes âgées.
2. Une maladie difficile à diagnostiquer
Il est important de procéder à un dépistage précoce de la pathologie qui est donc primordiale pour en limiter les conséquences. Toutefois, il reste assez difficile à réaliser faute de symptômes cliniques caractéristiques. C’est la raison pour laquelle de nombreux patients subissent une errance diagnostique plus ou moins longue pouvant potentiellement avoir un impact notable sur leur qualité de vie. Néanmoins, les MICI sont de mieux en mieux repérées par le corps médical, largement sensibilisé et informé sur cette question depuis plusieurs années.
Qu’en est-il du grand public ? Difficile, en effet, de différencier une inflammation chronique d’une gastro-entérite, d’une appendicite ou encore d’une colopathie fonctionnelle. La récurrence des symptômes est un bon moyen d’identifier cette maladie. En cas de crise, il est fortement recommander de noter les dates des accès, leur durée et les douleurs que l’on ressent. Ce sera une très bonne source d’informations pour votre médecin.