Intolérance au gluten: nos conseils pour savoir si on souffre vraiment de cette pathologie

Pain au blé complet ©UnSplash

La maladie cœliaque ou «intolérance au gluten» est une maladie chronique de l’intestin grêle. Il s’agit d’une pathologie d’origine immunologique. Chez certaines personnes, l’ingestion d’une protéine présente dans les farines (blé, orge, seigle), donc le gluten, déclenche une réaction exagérée du système immunitaire, d’où une inflammation entraînant la destruction des villosités de la muqueuse intestinale. Toutefois, il ne s’agit pas d’une allergie alimentaire. Ainsi, l’absorption des nutriments est plus ou moins réduite, en fonction de la gravité et de l’extension de la maladie. 

1. Comment savoir si vous êtes intolérant au gluten?

Parce que ça ne touche que 1% de la population en Occident et que ces douleurs peuvent être causées par d’autres pathologies, il est important de pouvoir identifier s’il s’agit bien d’une intolérance au gluten. On pourrait même penser qu’il y a plus d’auteurs de livres sur le sujet, d’influenceurs ou de pseudo-nutritionnistes qu’il n’y a de malades en France, soit environ 600.000 personnes.

Par conséquent, Jean-Christophe Létard, gastro-entérologue à Poitiers, explique qu’un médecin généraliste «peut vous prescrire une prise de sang, à la recherche de deux anticorps: les anticorps anti-endomysium et les antitransglutaminase. Si le résultat du test sanguin revient positif et s’il est inquiet, on réalisera ensuite une fibroscopie et un prélèvement de la muqueuse, on l’analyse pour voir si elle est atrophiée». Cela vous permettra d’avoir un diagnostic clair et sûr.

2. Ne pas confondre intolérance et sensibilité au gluten

En effet, un patient atteint d’une maladie cœliaque n’a pas d’autres choix que d’éviter les produits contenant du gluten. Il sait que s’il en mange, il met sa santé en péril. Or, les maux de ventre, plus ou moins graves, peuvent avoir des origines variées à commencer par le syndrome de l’intestin irritable dont les causes sont psychologiques et non physiologiques.

Le spécialiste dira d’ailleurs sur le sujet: «Certains Français ont un syndrome de l’intestin irritable, dont on ne meurt pas, mais qui pourrit la vie». Il explique que «dans 30% des cas, ces patients, quand ils diminuent le gluten, voient leurs symptômes s’améliorer. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres au gluten. C’est plus compliqué qu’un tableau noir ou blanc: on peut ne pas être malade, mais avoir mal au ventre quand on mange trop de blé».

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