Une très sérieuse étude menée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir démontre que le discours des constructeurs automobiles sur les batteries et l’autonomie des véhicules électriques est à sérieusement remettre en cause. En 2022, ce sont plus de 200 000 voitures électriques qui ont été vendues. Beaucoup de conducteurs se plaignaient des différences entre les arguments des vendeurs et la réalité de leur quotidien. Cette étude vient leur donner raison.
1. Ce qui est perçu comme une arnaque à la voiture électrique
Si les arnaques aux compteurs kilométriques sont fréquemment pratiqués par les particuliers qui souhaitent revendre leur véhicule, les constructeurs n’hésitent plus à mentir sciemment sur les capacités de leurs véhicules électriques. Lundi 13 mars, l’UFC-Que choisir a publié une étude très sérieuse sur les capacités réelles des batteries. Bien entendu, celle-ci dérange dans la mesure où elle va à contre-courant des promesses des gouvernements et des constructeurs.
Déjà, l’aspect écologique et le côté économique ont été largement remis en cause par de nombreuses enquêtes journalistiques. Les pouvoirs publics n’avaient pas besoin, en plus, de cette enquête. Des points avaient déjà été soulevés sur les batteries comme les matériaux polluants dont elles sont composées et le coût très élevé des recharges ainsi que de leur entretien.
2. Une puissance largement surestimée par les constructeurs
Pour justifier la perte d’autonomie, les fabricants se cachaient derrière le fait qu’une batterie perd de sa puissance au fur et à mesure de ses utilisations. Or, selon l’UFC-Que choisir, qui a sélectionné un échantillon de 20 modèles différents pour son analyse, il y aurait bien une «différence substantielle entre la valeur annoncée de l’autonomie de la batterie et la réalité, allant jusqu’à 33,4 % d’écart pour la Volkswagen ID.4 299 ch GTX».
3. Un problème dès l’homologation des batteries
Il faut donc bien prendre garde aux promesses des constructeurs avant d’acheter une voiture électrique. Au-delà des tests de performances qui mettent à mal les fiches techniques des constructeurs, l’UFC-Que choisir dénonce aussi le protocole d’homologation (WLTP) des batteries qui ne refléterait que partiellement les vraies conditions d’usage des véhicules. De plus, l’étude démontre également que la rapidité de rechargement des batteries serait elle aussi faussée tout comme leur puissance maximale.