Dans un article de la Revue Médicale Suisse, il est expliqué que si la douleur post-opératoire est une pathologie fréquente, généralement légère et d’une durée de quelques jours, une étude de 2016 a montré qu’elle peut être bien plus sévère pour certains patients et même devenir chronique dans 20 à 30% des cas. Dans son édition du 10 septembre 2023, une publication du magazine de santé américain Mediacl Xpress est revenu sur ces douleurs et a mis en avant les conseils prodigués par le Dr Jonah Stulberg. Ce dernier est membre du comité d’éducation des patients de l’American College of Surgeons et vice-président de la recherche pour le département de chirurgie du Centre des Sciences de la santé de l’Université du Texas à Houston.
1. Discuter du contrôle de la douleur avec votre médecin avant l’opération
Il y a ainsi trois questions fondamentales à poser au praticien avant d’être opéré selon le Dr Stulberg:
– À quelle douleur dois-je m’attendre après mon opération?
– Comment dois-je gérer cette douleur après la chirurgie?
– Quand dois-je appeler si la douleur devient trop forte ou si j’ai de la difficulté à accomplir mes activités quotidiennes?
Il ajoute qu’«aborder le contrôle de la douleur avec votre équipe de soins avant l’opération vous aidera à élaborer un plan et à comprendre l’intensité de la douleur à laquelle vous pouvez vous attendre après l’opération». Il explique ainsi qu’«avoir ces conversations dès le départ peut vous faire gagner beaucoup de temps et vous éviter bien des maux de tête après la chirurgie, et cela contribue certainement à la sécurité».
2. Bien connaître sa prescription médicale et/ou la thérapie à suivre
Le Dr Jonah Stulberg insiste sur l’importance de connaître au mieux le traitement médicamenteux ou la thérapie qui va suivre votre opération. Par exemple, il alerte sur les risques de dépendances à certains anti-douleurs. Il dira sur ce point: «Les médicaments opioïdes sont en réalité prescrits à une personne spécifique dans le but de contrôler la douleur résultant d’une intervention chirurgicale spécifique». Avant d’ajouter que «comme nous l’avons vu avec la crise des opioïdes [aux États-Unis, NDLR], lorsque ces opioïdes ne sont pas utilisés aux fins spécifiques prescrites par le médecin, cela peut entraîner une mauvaise utilisation et des conséquences tragiques». Par conséquent, il insiste de s’en tenir strictement à la prescription médicale.
3. Parler avec votre chirurgien des douleurs que vous ressentez
Le spécialiste explique qu’en cas de douleurs, il faut en informez immédiatement son médecin. Même si elle est difficile à décrire, prenez le temps de le faire avec vos mots et d’expliquer si votre quotidien est affecté par ces douleurs. Il explicite son propos en disant que «si elle est constante mais que vous êtes capable de respirer profondément et de vaquer à vos occupations quotidiennes, cela pourrait être un niveau de douleur que vous devrez peut-être tolérer pendant une courte période après votre chirurgie. C’est la conversation à avoir avec votre chirurgien».