Une étude a démontré que ce médicament anti-covid était à l’origine de nouveaux variants

Médicaments ©Pixabay

Le géant pharmaceutique Merck est dans l’œil du cyclone. Lundi 25 septembre, une étude très sérieuse, menée par le généticien Theo Sanderson, a mis en évidence que la prise de ce traitement anti-covid «favorisait l’apparition de virus mutants». Ainsi, non seulement ce médicament accélèrent la mutation du virus mais «aggrave aussi l’épidémie». Le médicament en question est le Molnupiravir. Il est commercialisé sous le nom de Lagevrio depuis 2021. Son concurrent direct, le laboratoire Pfizer, a mis sur le marché son traitement, appelé Paxlovid, et est jugé bien plus efficace.

1. Une pilule qui n’est pas commercialisée en France

Néanmoins, elle reste facile à se procurer en dehors de nos frontières. Selon l’étude publiée dans la revue scientifique Nature, «le traitement au Molnupiravir a laissé une trace visible dans les bases de données mondiales de séquençage» du génome du virus. En effet, contrairement à ses concurrents où le médicament a pour but d’éviter la multiplication du virus, le Lagevrio de Merck agit en s’intégrant directement au génome du virus. 

2. L’étude montre clairement qu’il favorise l’apparition de virus mutants

Le laboratoire américain Merck, qui fabrique le Molnupiravir, est sous le feu des critiques. Son mode de fonctionnement est de déclencher une série de mutations afin de venir à bout du virus. Pourtant, dès l’annonce de l’arrivée de ce nouveau traitement, des chercheurs ont soulevé que ce mécanisme favoriserait l’apparition de virus mutants et, en plus, seraient transmissibles d’une personne à l’autre.

3. Une étude très large grâce à la génétique

L’étude relativise la dangerosité des mutations du virus expliquant que, si elles sont bien spécifiques, elles restent peu dangereuses. Théo Sanderson, le généticien qui a dirigé l’étude, explique ainsi que ce médicament «peut donner naissance à des virus qui ont muté de façon notable et qui restent viables, voire dans certains cas transmissibles». Toutefois, le laboratoire Merck rejette les conclusions de l’étude et la FDA, l’agence américaine du médicament, ne semble pas vouloir s’en mêler. Le géant pharmaceutique affirme que les travaux du Dr Sanderson ne mettent pas en avant de corrélation permettant d’affirmer un lien de cause à effet entre son traitement et ces mutations. Pourtant, cette étude a permis de découvrir une signature spécifique dans certains pays où la pilule est prescrite.

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