Une infection nosocomiale fait partie des infections associées aux soins, contractée au cours ou après une hospitalisation. Elle est donc absente au moment de l’admission du patient dans l’établissement et se déclare au minimum 48 heures après l’admission. Ou, au-delà, si la période d’incubation est connue et plus longue. Selon une enquête de Santé Publique France publiée en 2017, 5% des patients hospitalisée présentaient une infection nosocomiale. Hors, depuis la pandémie liée au Covid, ce chiffre a explosé.
On les appelle aussi «infection associée aux soins». Toutefois, si elles peuvent prendre différentes formes, on notera ici les pathologies les plus fréquentes chez les patients.
1. Les infections dites du «site opératoire»
Selon Santé Publique France, elles sont associées à des hospitalisations prolongées, des reprises chirurgicales non programmées et une mortalité plus élevée. Ces infections sont dues à des bactéries qui s’introduisent au cours des incisions faites pendant l’intervention.
2. Le cas le plus fréquent: l’infection urinaire nosocomiale
Si c’est la pathologie la plus fréquente, c’est aussi la moins dangereuse. On constate que les infections urinaires dépendent du profil du patient, du site anatomique touché et de la virulence de l’agent infectieux. Elles peuvent être directement liées aux soins ou survenir durant l’hospitalisation, en dehors de tout acte médical. Là aussi, l’état infectieux contracté par le patient au sein de l’établissement apparaît en moyenne après quarante-huit heures d’hospitalisation.
3. Chez les patients plus âgés: les infections du sang
C’est un constat réalisé grâce aux statistiques compilées par Santé publique France. En effet, les infections sanguines apparaissent beaucoup plus chez des patients plus âgés et déjà affaiblis. Celles-ci peuvent être associées à des dispositifs invasifs, comme un cathéter dans les voies urinaires, dans un vaisseau sanguin ou un tube dans les poumons.
4. Les infections des voies respiratoires
Les symptômes recensés comprennent la sensation de malaise, de fièvre, des frissons, une toux, un essoufflement ainsi que des douleurs thoraciques. C’est ce qu’on appelle aussi la pneumonie nosocomiale qui est une infection pulmonaire. Elle se développe généralement au bout de deux jours d’hospitalisation chez des patients qui ne sont pas sous respiration artificielle. Il est à noter que ces risque d’infection peuvent être considérablement réduits par des mesures d’hygiène très encadrées lors de la prise en charge du patient mais surtout lors du retrait du ou des dispositif(s) invasif(s). Toutefois, il ne peut s’agit que d’un lavage de main mal réalisé par le praticien pour être infecté.