L’ouverture à la concurrence pour les chemins de fer français avait commencé avec l’opérateur italien Trenitalia. Aujourd’hui, c’est la société ferroviaire espagnole Renfe qui vient poser ses valises en France. Si les premiers voyages se feront à vide, il faudra attendre l’été pour que les trains prennent des clients. En effet, il est nécessaire de réaliser des essais avant d’envisager la mise en place de trajets commerciaux. Le premier train va donc partir de Perpignan pour rallier les villes de Marseille et de Lyon. La direction de la Renfe est clairement affiché: «Notre objectif est de lancer une offre Barcelone-Lyon et Madrid-Marseille avant l’été».
Quelle différence de prix avec la SNCF?
Comme son homologue italien, la Renfe vient, pour l’instant, combler un manque. Ainsi, il n’y a pas de comparatif à établir puisqu’il n’y aura pas de concurrence avec la SNCF. La société espagnole indique qu’«en France, les exigences ne permettent d’obtenir un certificat de sécurité que pour opérer sur des lignes spécifiques et non sur l’ensemble du réseau. Nous continuerons à développer les travaux pour opérer dans toute la France». Pourquoi cette précision? Parce que la Renfe souhaite également pouvoir opérer sur la ligne Lyon-Turin. Toutefois, sa mise en place pour l’été se précise puisqu’elle a obtenu son certificat de sécurité le 22 décembre 2022.
Les syndicats français vont-ils laisser de nouvelles offres arriver sur le marché?
L’inquiétude de l’opérateur espagnol vient plus de ce que pourrait faire son concurrent français que de lancer ses trains de cette aventure. La direction de la Renfe indique, au Parisien, que la SNCF tente de limiter voire de ralentir son développement sur le sol français. Contacté par le journal, un cadre de la société française répondra qu’«il n’y a aucune forme de ralentissement, au contraire, nous les accueillons à bras ouverts! Partout en Europe, y compris en Espagne, les compagnies ferroviaires doivent adapter leur matériel en fonction des caractéristiques techniques de chaque ligne». Effectivement, des adaptations sur les trains espagnols vont être nécessaires pour qu’ils circulent sur les lignes françaises.